Rokia
TRAORE |
Issue d'une famille malienne instruite, cette fille de diplomate
a pu, au fil des affectations de son père à l'étranger,
s'imprégner de différentes cultures. Elle écoute du jazz,
du blues et tout ce qu'un adolescent du monde occidental écoute dans
les années 70 et 80.
Elle se lance en tant que chanteuse dans des groupes de son lycée bamakois
avant d'apparaître à l'antenne de l'ORTM (office Radio Télévision
du Mali)
L'année d'après, Radio France Internationale lui décerne le prix "Découverte Afrique". Avec sa guitare sèche et accompagnée de quelques instruments traditionnels, elle présente un titre sur les enfants, "Mouneïssa". Présidé par Papa Wemba, le jury est immédiatement séduit par cette voix haute et cette personnalité musicale exceptionnelle.
Le suivant Wanita, produit en 2000, remporte un vif succès. Puis elle enregistre au Mali son troisième album intitulé Bownboï en septembre 2003. il oscille entre sonorités africaines et ambiance folk. Elle s'entoure de musiciens qui utilisent surtout les instruments traditionnels (Balaba, n'goni, karignan, guitare, djembé, yabara…). Loin des envolées lyriques du Mali, Rokia TRAOR interprète d'une voix douce, en bamanan, des ballades mélancoliques mais aussi rythmées.
La chanteuse aborde souvent la position de la femme dans la société
moderne : "je jouis de libertés dont nos
mères étaient privées, reconnaît Rokia. Mais les
femmes doivent se montrer fortes pour défendre leurs droits. Il faut
du courage. Alors nombre de mes chansons rendent hommage à des femmes
de caractère".