Keziah
JONES |
Fils d’une grande famille de Lagos et élevé
en Angleterre, il commence à jouer du piano à l’âge
de 13 ans et passe à la guitare trois ans plus tard.
Invité par son père à reprendre les affaires familiales,
Keziah est sommé dès
le milieu des années 70 de rejoindre une prestigieuse école
londonienne qui le formera au management industriel…
Sauf qu’une fois à Londres, le jeune homme passe beaucoup plus
de temps à travailler son piano et sa guitare…
Largement influencé par la personnalité politique
et morale de Fela, et par le jeu de Jimi Hendrix,
il signe d’emblée un disque-manifeste "BLUFUNK
IS A FACT". Ce premier opus est un joyau de blues acoustique,
de R&B et de funk dont sera tiré le tube planétaire "Rythm
Is Love".
"African Space Craft",
son deuxième opus sort en 1995, dans lequel il évoque les problèmes
de l’artiste africain contemporain. Il signe en 1999 l’album "Liquid
Sunshine".
Le 4ème album de Keziah JONES,
"Black Orpheus" sort en 2003, fidèle
à sa tonalité afro-beat et soul : ultime symbole de son attachement
conflictuel à ses deux cultures, africaine et européenne. Black
Orpheus rend aussi hommage au film de Marcel Camus "Orpheo
Negro" adaptation du Mythe d’Orphée aux favelas de
Salvador de Bahia au Brésil majoritairement noires.
Cet album Keziah l’a écrit en reclus, durant 3 mois, retiré
de toute civilisation dans une vieille maison au fin fond de l’Andalousie,
accompagné de sa seule guitare, s’astreignant a une discipline
alimentaire et physique digne d’un athlète afin de "maintenir
mon esprit dans un état d’éveil, de recherche et donc
de création permanente" dira-t-il plus tard. Cet opus est
un petite merveille tant par la couleur musicale évidemment africaine
que par ses textes épurés. Chaque morceau a son identité
propre (Bluezy, funky, bossa…) qui apporte au tout une cohérence
évidente.